Mis à jour (Samedi, 16 Octobre 2010 11:16) Percherie 3808 Clics
La femelle adulte, durant la période de reproduction, pique les vertébrés pour prélever leur sang contenant des protéines nécessaires à la fabrication des œufs.
Tout comme la tique, le moustique repère sa cible grâce à leur odorat : celui-ci leur révèle la présence de dioxyde de carbone et celle d'acides gras comme l'acide butyrique, aux relents ammoniaqués, émis par la respiration de la peau (c'est ce facteur qui fait que certaines personnes sont plus souvent piquées que d'autres). Des scientifiques américains ont identifié plus de 340 odeurs émises par la peau humaine susceptibles d'attirer les moustiques.
Pendant la piqûre, la femelle injecte de la salive anticoagulante (sur la photo ci-contre, on voit une femelle moustique du genre Aedes, dont l'estomac est gorgé de sang qui chez l'homme provoque une réaction allergique plus ou moins importante selon les individus : c'est la formation d'un « bouton » qui démange.
Il est à noter que les différentes espèces de moustiques ne s'attaquent pas aux même cibles. Ainsi, Culex hortensis, Culex impudicus piquent de préférence les batraciens, Cusileta longiareolata les oiseaux alors qu'Aedes caspius et Culex pipiens préfèrent l’Homme.
Ces moustiques véhiculent plusieurs pathologies : paludisme, arboviroses, filariose lymphatique. Les anophèles piquent la nuit (maximum autour de minuit).
Une fois avalé par le moustique, le Plasmodium, agent parasite du paludisme, va subir une maturation avant d'être "réinjecté" à l'homme. Le temps de cette transformation est variable selon la température extérieure et l'espèce plasmodiale (ex : pour P. Falciparum il faut compter 12 jours à 25º). Le moustique ne peut donc devenir infectant que s'il survit plus longtemps ("taux de survie").
Deux autres critères doivent être pris en compte dans le risque vectoriel :
La répartition géographique du paludisme est étroitement liée à la niche écologique du vecteur. Par exemple :
Ils véhiculent quelques filarioses lymphatiques mais surtout l'encéphalite Japonaise.
Dans ce dernier cas le Culex se reproduit dans les rizières et les zones irriguées. Le porc est un hôte intermédiaire important jouant le rôle de réservoir de virus. Cet ensemble de conditions explique que l'encéphalite Japonaise soit essentiellement une maladie rurale avec un risque maximal lors de la saison des pluies.
Ils transmettent essentiellement la fièvre jaune et la dengue qui sont deux maladies virales. L'affinité d'Aedes Aegypti pour les zones habitées explique les épidémies urbaines.
Les méthodes de préventions consistent à éloigner les moustiques afin de se prémunir de leurs piqûres mais aussi par leurs éliminations en détruisant les lieux de reproduction par exemple.
Plus d'informations sont disponibles dans la rubrique sur la protection contre les piqûres.